jeudi

Extrait d'un article du Cerebro : "Tu seras violée,meuf"



Tu seras violée, meuf

" Je suis en colère parce qu’on vient me dire que je généralise alors qu’aucun mec ne connaîtra jamais notre peur, notre terreur d’être violée, touchée, giflée parce qu’une meuf, parce qu’inférieur, parce qu’elle l’a cherché, parce que c’est qu’une claque, parce qu’elle avait qu’à dire non, parce que sa jupe, parce que c’est comme ça. C’est normal, un type se branle à côté de toi et tu en fais un plat. Et un type qui se branle et est à deux doigts de jouir sur ta face et ton consentement, c’est normal, ou juste un cas isolé, des milliers de cas isolés tout les jours, à toutes les heures. Des types qui emmerdent ton avis, ta voix et te disent qu’ils ont une queue alors ils auront le pouvoir. Je suis en colère parce que notre chatte, notre genre féminin ne nous arme pas et nous rend petite, faible et qu’on leur apprit à se servir de leur bite comme d’une arme pour détruire au lieu d’un truc de plaisir et que le consentement est surfait et pas ou peu évoqué. Parce qu’on leur a dit à tous qu’ils seraient des princes, des rois du patriarcat et qu’ils pourraient jouir le jour, la nuit sur nos gueule, nos corps et que notre conditions de meuf est faite pour ça. Je suis en colère contre tout ce système, mon ventre déborde d’un feu que je voudrais hurler mais parce que je sais déjà qu’ils vont venir comme des loups se plaindre qu’ils ne sont pas tous comme ça, qu’ils ne violent pas, n’agressent pas, qu’ils ne sont pas privilégiés, que c’est faux, que le patriarcat n’existe pas, que ce sont eux les vrais victimes, que j’abuse un peu, que je mélange un peu, parle sous le coup de l’émotion. Je les vois venir me dire que j’affabule, faire leurs victimes outrés, dire que l’agression m’aveugle, que je ne suis pas rationnelle, que je dois fermer ma gueule parce que je suis trop agressive, sauvage, colérique, violente. Parce que je réclame une justice et que je ne veux plus voir ni entendre des histoires de mecs qui se branlent sur nous en s’en fichant éperdument de notre consentement, que je dessers la cause, que c’était rien, que c’était un cas isolé. Toujours les mêmes merdes en refrain des types qui vont préférer justifier le patriarcat plutôt que défendre celles sur qui on s’astique sauvagement sans en avoir rien à foutre si on est d’accord ou non. "


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